1. Les pelouses calcaires des sables xériques: formations végétales basses, plus ou moins ouvertes (le substrat est généralement apparent), constituées de petites espèces annuelles ou vivaces, accompagnées de bryophytes et de lichens xérophiles. Elles colonisent les sables secs, plus ou moins riches en bases. Cet habitat est naturellement présent sur les alluvions sableuses déposées par les grands fleuves, sur les affleurements de grès calcarifères et, secondairement, dans les anciennes sablières. En Wallonie, ces milieux sont extrêmement rares et généralement de très faible taille.

2 Les pelouses calcaires : formations végétales herbacées se développant sur des sols relativement superficiels et filtrants, généralement riches en bases mais pauvres en éléments nutritifs, en situation ensoleillée. Ces pelouses ont, pour la plupart, une origine agropastorale. Elles ont en effet servi autrefois de pacage pour les troupeaux de moutons et de chèvres. Ces pelouses figurent parmi les habitats ouverts les plus riches en espèces et il n'est pas rare d'y dénombrer plus de cinquante espèces de plantes sur dix mètres carrés.

3. Les nardaies: formations végétales herbacées se développant sur des sols siliceux secs à frais, acides et pauvres en éléments nutritifs. Elles ont une origine pastorale. Elles sont fréquemment associées aux landes à Ericacées dont elles dérivent par surpâturage. Jadis très répandues sur les sols pauvres de l’Ardenne et localement présentes dans les autres régions à sol pauvre et acide, ces formations ont pratiquement disparu au XXème siècle. Les stations les plus importantes sont situées dans le camp militaire d’Elsenborn.

La restauration de ces pelouses concernera :

- des anciennes carrières ;
- des coupes forestières déjà déboisées ;
- des plantations exotiques (épicéas, pins) à déboiser puis restaurer.

Ces pelouses seront en conséquence recréées à partir d’un désembroussaillement, d’un déboisement, d’un étrépage ou d’un rajeunissement du sol par raclage en fonction des cas. Des graines collectées sur des pelouses voisines seront répandues. Ces pelouses seront enfin gérées durablement par du pâturage de chèvres et/ou de moutons.